« The Human Division », de John Scalzi

Au commencement de The Human Division, de John Scalzi, l’Union coloniale a deux petits problèmes. D’une part, elle est en froid avec sa planète-mère, la Terre. D’autre part, elle est également en froid avec le Conclave, une communauté de plus de 400 peuples extra-terrestres qui n’attendent que la plus petite excuse pour l’aplatir.

The Human Division se situe dans la continuité du diptyque The Last Colony / Zoë’s Tale. Les protagonistes des romans précédents sont seulement évoqués – généralement avec assez peu d’amour.

En fait, ce n’est pas exactement un roman, mais plus une collection de nouvelles. Publiées originellement sous forme d’e-books, à intervalle régulier, elles forment une continuité – une sorte de fix-up, mais conçu comme tel dès le départ.

Au centre des histoires, un groupe de « diplomates » de l’Union coloniale. Je mets des guillemets, parce qu’il y a dans le lot une diplomate et son second, certes, mais aussi un membre détaché des Forces de défense coloniale et une capitaine quelque peu butée.

Tout ce petit monde forme une « équipe B » que les autorités coloniales envoient sur des missions plus ou moins pourries. Celles où leur méthodes hétérodoxes peuvent renverser une situation compromise, mais s’ils se plantent, ce n’est pas trop grave non plus.

Qui a dit « groupe de PJ »?

Alors oui, les aventures de cette équipe diplomatique pas toujours très diplomate à bord de leur vaisseau hors d’âge – oui, parce qu’évidemment, ils ont un vaisseau moisi – ressemble beaucoup à une campagne de jeu de rôle. Je suppose que je n’aurais pas beaucoup d’efforts à faire pour l’adapter à Tigres Volants; à vrai dire, ils ressemblent déjà beaucoup à l’équipage du croiseur américain dans la « Campagne Lupanar ».

Et oui aussi, la science-fiction que propose John Scalzi dans cette série (commencée avec Old Man’s War et The Ghost Brigades) a un côté très old-skool. Il lui manque juste des lasers qui font piou-piou dans l’espace. Mais c’est très agréable à lire. On retrouve l’humour de Scalzi, avec des situations impliquant des peuples extra-terrestres avec des coutumes bizarres et des plans tordus.

On pourrait lui reprocher de n’être qu’être qu’un volume de transition pour The End of All Things, le suivant de la série, mais c’est une belle transition. Elle me rappelle qu’il ne reste plus qu’à mettre la main sur ce dernier titre. Par contre, je ne le recommanderais pas forcément à ceux qui n’ont pas lu la série; ce n’est probablement pas très difficile à suivre sans ça, mais il y a des références qui risquent de manquer.

Il existe en français sous le titre Humanité divisée.

D’autres avis chez Ombrebones et De livres en livres.

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