Les Chimères de Vénus, volume 1

Une danseuse amoureuse d’un poète condamné au bagne, un gouverneur imbu de sa personne, des militaires qui complotent, un astre mystérieux et des dinosaures. Tous les ingrédients des romans d’aventures victoriens sont là, à un détail près: comme son nom l’indique, Les Chimères de Vénus se déroule sur Vénus.

Ou, pour être plus précis, sur Cythère, telle que la nomment les services de Napoléon III. Car, dans l’uchronie interplanétaire du Château des Étoiles, où se déroule cette histoire, les grandes puissances se sont partagés la Terre… et les planètes. À la Prusse, Mars; à la France et à l’Angleterre, Vénus.

Et donc, on suit l’odyssée d’Hélène Martin, danseuse d’opéra-bouffe devenue célèbre dans son rôle de… Vénus, justement. Elle séduit le Duc de Chouvigny, dans le but d’embarquer à sa suite lorsqu’il prendra ses fonctions de gouverneur sur Vénus.

Elle rêve de retrouver Aurélien d’Hormont, poète féru de justice sociale, condamné au bagne cythérien. Sauf qu’en parallèle, celui-ci trouve le moyen de s’évader en compagnie de deux autres bagnards. Et les voici donc à affronter les dangers dune jungle hostile infestée de dinosaures et bordée par des phénomènes mystérieux.

Ne cherchez pas trop de vraisemblance scientifique: ici, les aéronefs parcourent l’espace grâce à l’éthérite. Au reste, Les Chimères de Vénus reposent beaucoup sur ce côté steampunk – ou plutôt merveilleux-scientifique – suranné. C’est très cliché, mais ça fonctionne plutôt bien.

Au reste, je suis plus conquis par le scénario et le contexte, dûs à la plume d’Alain Ayroles sur la base de l’univers créé par Alex Alice, que par le dessin d’Étienne Jung. Pas que ce dernier démérite, mais le trait est somme toute très lisse et les couleurs plutôt artificielles.

Je reste cependant sur une impression très positive. Ce premier tiers d’une trilogie annoncée tient bien la route. En plus, avec la sortie prochaine d’une nouvelle édition française du jeu de rôle Castle Falkenstein, les amateurs du genre pourront trouver là une inspiration steampunk de très bonne qualité.

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2 réflexions au sujet de “Les Chimères de Vénus, volume 1”

  1. Mouais, le dessin fait un peu trop Disney à mon goût, alors que le scénario ferait attendre autre chose…J’attendrais la fin de la trilogie pour lire d’une traite.

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