Roboscan, un Raspberry Pi pour scanner vos négatifs

Roboscan est un des multiples projets nés pendant ces périodes bizarres que sont les confinements. Périodes où, avec des moyens limités mais une concentration forcée, on se penche peut être un peu plus sur ses projets.

Roboscan, j’y ai déjà pensé par exemple, cela fait partie des milles idées qui trainent au fond de ma tête, dans cette bouillie informe et molle des trucs pas aboutis qu’on assemble comme des Lego autour des briques que sont les Raspberry Pi, les servo-moteurs et les divers tutos que l’on peut croiser en ligne. On regarde comment un type du fin fond des internets arrive à scanner un vieux négatif avec un simple smartphone et une app, et puis un autre qui fait de même avec un Raspberry Pi et on se dit que tout cela serait super si on pouvait l’automatiser. Mais on ne le fait pas. Parce qu’on a pas le temps ou parce qu’une autre idée de projet génial chasse la précédente…

Mais Roboscan, Benjamin Bezine l’a fait lui, grâce à une période de confinement. Son projet démarré en Août est désormais parfaitement viable et le résultat est assez spectaculaire. L’idée est de piloter un appareil photo numérique qui va capturer l’image des négatifs à intervalles réguliers. La bobine de film avançant au fur et a mesure pour se caler parfaitement devant l’objectif. Le tout est piloté par une solution Raspberry Pi qui récupère les images grâce à la librairie libgphoto2.

L’ensemble est encore très fouilli et si la méthode et le code sont proposés à tous sur Github, il faudra s’armer de pas mal de patience pour obtenir le même résultat que le Roboscan ici présenté. Cela dit, Benjamin est à la recherche d’un peu d’aide pour concevoir un châssis à imprimer en 3D pour rendre le projet plus facilement réalisable comme il l’explique sur Reddit.

Lego Technics powa

Son projet est plus touffu qu’il n’y parait. La carte Raspberry Pi, par exemple, analyse l’image grâce à un système de machine learning pour éviter de capturer une image mal cadrée pour rien. Une interface web permet de contrôler la totalité du processus de scan. Le Raspberry Pi se comporte également en serveur afin que les images en format RAW puissent être récupérées instantanément via un PC distant via HTTP ou Samba. Enfin, le tout est installable via Docker…

Benjamin Bezine  Benjamin Bezine

L’archivage de ses bobines de films argentiques semble être un projet qui lui tient à coeur puisqu’il explique également sa méthode sur Medium avec Capture One. Si ce logiciel MacOS n’est pas votre tasse de thé, les explications techniques données sont intéressantes à lire et le résultat obtenu semble excellent.


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12 commentaires sur ce sujet.
  • fpp
    16 décembre 2020 - 19 h 44 min

    Ça laisse rêveur… mais quand on exhume des photos d’avant 2000, c’est soit de la diapo, soit du négatif argentique.
    Quand on est aussi doué que Benjamin, c’est en effet l’occasion de dérouler un très beau projet…
    …mais pour les autres, hein :-)
    Il y a quelque temps je me suis attaqué à la numérisation des diapos de mon père (début années 60 à début 2000), plus les miennes (années 80 à 2000). J’avais trouvé sur Internet des tutos pour modifier mon projecteur de diapos, en changeant la lampe par une LED, ce qui permettait en enlevant la lentille de photographier les diapos avec un appareil numérique en mode macro.
    Avec la télécommande pour le passage des paniers conservée, c’était relativement rapide (et heureusement, il y en avait quelques milliers :-).
    Ce qui est très long en revanche, c’est la retouche des versions numériques, à recadrer et à corriger en colorimétrie une par une…

    Mais le négatif argentique, c’est encore un autre monde.
    Et là, franchement, quand on n’a pas la compétence ni le matériel, et si seul le résultat compte, on trouve aujourd’hui des solutions efficaces et rapides.
    Par exemple ce petit scanner à 70€ : https://www.pearl.fr/article/NX6269/scanner-autonome-8-mpx-2400-dpi-pour-diapositives-et-negatifs-sd-950
    Ça fait gadget au déballage, mais ça marche très bien avec de bons résultats et demande nettement moins de retouches. J’en ai scanné plus de 1100 en une paire d’après-midi (pendant le premier confinement aussi :-). Il prend également les diapos, mais ça doit être plus long.

    Et il y aussi le film super-8 du siècle dernier, qui est encore une autre paire de manches…

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  • 16 décembre 2020 - 21 h 13 min

    Bonjour
    pour les diapos il a existé les excellents scanners Nikon Coolscan. Et ils avaient des chargeur de diapo en option. Malheureusement si j’ai toujours un LS 2000, j’ai prêté le scanner automatique de diapos à un photographe qui a disparu avec (vraiment disparu, il est parti préparer un bouquin dans une maison de vacances dans le sud, il n’y est jamais arrivé. et jamais plus aucune trace de lui).
    j’ai déjà vu des montages à base d’appareils photos numériques, de pieds d’agrandisseurs, de projecteurs … mais pas avec ce type d’automatisation.
    Il a existé des scanners japonais / chinois (Plustek ? Umax ?) qui pouvaient numériser des bandes de films 24×36 et des lots de diapositives.
    Je ne sais plus si c’est Epson ou Umax, mais ces deux fabricants ont eu à son catalogue des scanners grands format qui pouvaient numériser en 2400 ppp des planches de négatifs ou de diapos, ces scanners ont même existé au format A3.
    L’intérêt de ces scanners, c’est qu’il était possible de passer du 24×36 jusqu’au formats des chambres (4×5″) en passant par les variantes 24×60, 60×45, 60×60, 60×90 mm …

    Matériel qui ne doit plus exister, mais doit être trouvable d’occasion.

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  • 16 décembre 2020 - 21 h 43 min

    @fpp: Merci pour le lien ! Ça sera sûrement le prochain cadeau d’anniversaire pour mon père !

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  • 16 décembre 2020 - 22 h 49 min
  • fpp
    17 décembre 2020 - 11 h 50 min

    fpp@Mrskater: avec plaisir, content que ça serve :-)
    Autant pour le Super8 et les diapos, la qualité de numérisation est primordiale, autant pour les vieux négatifs c’est plus du souvenir sentimental… pour ça un petit scanner est bien suffisant et très commode !

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  • Cid
    17 décembre 2020 - 17 h 59 min

    On avait offert un mini scanner à mon père pour ses 100aines mais il ne l’a pas beaucoup utilisé, temps par diapo trop long pour sa patience et ses compétences. Je ne l’ai pas testé non plus à vrai dire.
    J’ai déjà eu du mal à trouver LA solution pour mes VHS (Combo vhs>dvdr philips secam au final ça dispense meme d’un PC)
    Pour les Super8, un jour, peut-être trop tard, je ferai appel à un pro :( mais je regarde de temps en temps.
    Du coup j’aime bien ce projets d’automatisation.

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  • Xo7
    18 décembre 2020 - 14 h 51 min

    @Emmanuel: J’ai encore un Nikonscan (en face de moi) mais je ne sait pas si l’utilitaiare et les drivers on été mis à jour….

    Répondre
  • Xo7
    18 décembre 2020 - 14 h 52 min

    @Xo7: J’ai encore un Nikonscan (en face de moi) mais je ne sais pas si l’utilitaire et les drivers ont été mis à jour…. (honte à moi !)

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  • 19 décembre 2020 - 1 h 34 min

    @Xo7: Je te conseille un Windows XP dans une VirtualBox. C’est ce que j’utilise pour piloter mon vieux scanner, et ça fonctionne parfaitement. J’ai octroyé 512 Mo de RAM à XP, et je n’y ai installé que le pilote et le logiciel du scanner. Avec un dossier partagé avec l’hôte (Windows 10) c’est quasiment aussi pratique que si le logiciel était natif.

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  • 20 décembre 2020 - 1 h 27 min

    @Xo7:
    Nikon publie toujours les drivers.
    J’ai conservé quelques vieux Macs dont un powermac G3 capable de fonctionner avec les dernières versions de Mac OS 9 et ayant une carte SCSI donc je n’ai pas de problèmes, même si ça fait 6 ans qu’il n’a pas tourné.
    Sinon il y a la solution de @P.LeGal avec Virtual box sur un PC. sur un Mac ça ne fonctionne pas, j’ai déjà essayé.
    Sinon je sais qu’il existe des logiciels non Nikon capables de faire fonctionner beaucoup d’anciens scanners comme les coolscan mais aussi les Agfa et les Umax utilisés en prépresse dont certains avec de belles définitions comme 2400 dpi à plat. Je crois même me souvenir un jour d’avoir étalonné un scan A3 autofocus (peut être Umax, il était fourni avec Binuscan).
    ç’est vieux tout ça … ça me rappelle mes années dans la distribution Apple ;)

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  • 28 décembre 2020 - 1 h 09 min

    « Son projet est plus touffu qu’il n’y parait.  »
    Je suppose que vous vouliez dire « moins » touffu qu’il n’y parait…

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  • 28 décembre 2020 - 2 h 10 min

    @Hello: non, mêler mécanique, gestion serveur et reconnaissance d’image, c’est touffu.

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