Yayagram : une machine pour dialoguer entre générations

Le Yayagram est un drôle d’engin, à mi chemin entre numérique et analogique. Avec à bord un Raspberry Pi d’un côté et de l’autre une interface très inspirée des débuts du téléphone.

Yayagram est une invention @mrcatacroquer qui souhaitait permettre à sa grand mère de mieux communiquer, notamment avec ses petits et arrière petits enfants. Yaya signifie mamie en Castillan et Gram rappelle l’usage de l’application Telegram. Un nom qui colle très bien à la solution proposée.

Yayagram

La Yaya de notre héros est un peu dure d’oreille, il faut dire qu’à 96 ans elle n’est pas toute jeune. Comme les mouvements de personnes sont compliqués en ce moment, elle ne peut pas beaucoup voir ses petits et arrière petits enfants. Elle a également du mal à discuter au téléphone. La solution ? Le Yayagram.

Yayagram

L’objet a deux usages : d’abord il permet d’envoyer des messages vocaux via l’application Telegram en appuyant juste sur un bouton. Le destinataire reçoit un message de Yaya et peut l’écouter facilement. La grand mère peut ensuite recevoir des messages par la même plateforme et la machine va les imprimer pour les rendre lisibles.

Yayagram

Pour éviter d’avoir une interface complexe afin de choisir le destinataire des messages, Yaya a juste besoin de choisir celui-ci de la même manière que le faisaient les opératrices du téléphone à une époque. On met en relation un destinataire en enfichant le bon câble dans le bon support jack. Quand on regarde le plateau du Yayagram, on aperçoit une rangée de ports jacks avec, à coté, des prénoms imprimés à la Dymo. 

Ce choix, outre son aspect logique et très lisible, permet d’éviter le recours à un clavier ou une surface tactile quelconque, c’est bien plus adapté à une personne âgée qu’un écran capacitif. L’idée est excellente et on pourrait utiliser d’autres solutions de ce genre pour bien des machines. Si le câble pose problème, le recours à un sélecteur rotatif est envisageable. Ou même un potentiomètre à glissière pour placer une flèche devant le nom de la personne  avec qui on veut communiquer.

Quoi qu’il en soit, l’idée du câble qui met en contact Yaya avec un de ses petits enfants est bien trouvée. Le processus est simple, on sélectionne la personne à qui on veut envoyer le message en branchant le câble, on appuie sur le bouton et on le maintien pendant qu’on parle dans le micro pour enregistrer son message. Dès que le bouton est relâché, le message vocal est dirigé vers la personne qui pourra l’écouter sur son smartphone.

Yayagram

Pour la réponse ? C’est simple, celle-ci s’imprime simplement sur une petite imprimante thermique qui peut prendre en charge aussi bien le texte que de petites images. Cela permet d’être lisible et dépasse le problème d’audition et garde une trace de tous les messages reçus. Autant de souvenirs quand il s’agit d’un petit portrait d’un de ses petits enfants.

Prototype Yayagram

Trois petites LEDs sont visibles pour mieux comprendre ce que fait le Yayagram : Une première indique l’alimentation de l’appareil, la seconde qu’il est bien connecté à Telegram et la troisième s’illumine pendant qu’on enregistre un message. L’ensemble est programmé en Python et les LEDs comme les jacks sont reliés au GPIO de la cartes Raspberry Pi. Le microphone est un modèle USB entrée de gamme suffisant pour cet usage.

Le gros point positif de cette invention est qu’elle permet de dépasser la barrière physique classique. L’interface contourne les problèmes de surdité et même ceux liés à l’arthrite ou autres tremblements. Les messages sont lisibles et ils peuvent être conservés. Il serait possible d’améliorer ce point en choisissant une autre imprimante en cas de problème de vue ou en basculant sur un écran plus grand à fort contraste mais pour sa Yaya à lui, notre créateur a sans doute choisi la meilleure solution.

Prototype Yayagram

Ce que je trouve génial également, c’est que le dispositif permet à une personne âgée d’entamer la conversation. Et non pas de répondre simplement à un coup de fil ou un appel. Si un anniversaire, un passage de diplôme, un entretien d’embauche, une fête ou un autre évènement tire une petite sonnette d’alarme chez sa Yaya, il est simple de brancher le jack au bon endroit et de dire un petit mot gentil du bout des lèvres. Cela fera assurément plaisir à son interlocuteur qui se fera alors une joie de laisser un petit message. Dans l’autre sens, une pensée ou un souvenir de sa grand mère poussera sans doute à écrire un petit message ou à partager une image facilement sans autre formalisme.

Notre héros prévoit de publier son projet en détail sur Instructables bientôt avec l’ensemble de son code source sur Github. Si cela peut vous donner des idées… Je trouve le projet excellent pour plein d’usages. Pour toutes les Yaya du monde, bien sûr, mais également pour certaines personnes souffrant de maladies chroniques. Pour pallier à certains handicaps et, pourquoi pas, pour certains métiers. 

Merci à Annso pour la trouvaille !


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10 commentaires sur ce sujet.
  • 26 avril 2021 - 13 h 29 min

    Neeeed, carrément FAN.
    Je ne pense pas que la partie hard soit très complexe, mais pour la partie soft il a du coder un truc maison sur l’API exportée par télégram (gestion du PIN programming par jack, des boutons, capture de la file de discussion vers l’imprimante), au final un modèle du genre pouvant faire la une de sites comme hackaday.io

    Répondre
  • Xo7
    26 avril 2021 - 13 h 59 min

    Génial ! Par contre je pencherai plus (comme Pierre) pour un gros selecteur rotatif avec en prime les photos des destinataires. Mais tout le monde ne souffre pas des mêmes handicaps. Par expérience je sais que même le maintien d’un téléphone portable est difficilement réalisable pour certaines personnes (trop large et trop tactile) un simple combiné « vintage » sur prise jack a permis de résoudre le problème.

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  • 26 avril 2021 - 16 h 09 min

    Le projet est vraiment sympa mais je trouve dommage que cela soit décrit comme principalement destiné aux « personnes âgées » alors que c’est principalement destiné à la grand mère de l’auteur (et c’est très cool de sa part). Ici il s’agit principalement d’adapter l’usage de la machine à un/des handicaps plus qu’à un âge.

    Je trouve important que la distinction soit faite parce que je me rend compte qu’on a tendance à infantiliser les personnes âgées en les pensant par défaut inaptes à l’utilisation de la technologie. N’oublions pas que les personnes qui ont 80 ans en 2020 étaient encore en activité professionnelle quand l’informatique grand public a décollé dans les années 90. Ces personnes, si leur état physique le permet, sont tout à fait aptes à se servir d’un smartphone moderne, d’une tablette ou même d’un ordinateur.

    La vraie fracture est souvent « seulement » culturelle : ces personnes sont laissées derrière parce que personne ne pense seulement à leur montrer ce qu’ils peuvent faire avec ces appareils et qu’ils ne sont la cible d’aucun marketing à ce sujet. Donc ils ne savent juste pas ce qui est faisable. Les gens prennent pour acquis que les « vieux » ne savent pas utiliser la visio de Telegram, les réseaux sociaux, les emails, les apps bien pratiques au quotidien … mais souvent, il suffit juste de leur montrer que ça existe puis ils se débrouillent très bien avec. Sûrement rarement comme il faudrait, mais malheureusement, l’illettrisme technologique n’a que peu de rapport avec l’âge.

    Si vous connaissez une personne (âgée ou non) en situation de handicap visuel ou moteur, n’hésitez pas à jeter un œil du côté de VoiceOver ou AssistiveTouch sur iOS, c’est vraiment hyper bien fait : tout iOS peut être manipulé à la voix et avec des simples gestes sur toute la surface de l’écran.

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  • 26 avril 2021 - 17 h 04 min

    @Jérémy:
    « je trouve dommage que cela soit décrit comme principalement destiné aux “personnes âgées” »

    C’est une des base de la transmission d’idées, de l’enseignement, s’appuyer sur un exemple pour le dépasser ensuite. Je me vois mal publier une thèse sur le sujet sur mon blog en gommant le travail de l’auteur. En l’occurrence, ici, l’exemple parfait qui justifie tous ses choix est sa propre grand-mère. Son existence même explique la naissance de l’objet mais également le recours à chaque élément du dispositif. Comment mieux expliquer le projet et son intérêt que par cet usage ? Comment mieux élaborer un billet qui donne envie d’être lu qu’en profitant du capital de sympathie naturel que nous avons vers toutes les Yaya du monde ? Ou alors il faudrait gommer l’existence de cet exemple et partir dans un texte qui serait purement théorique sur « comment permettre le dialogue chez les personnes souffrant de handicap ? ».

    Ce n’est ni le rôle du blog, ni sa vocation. Ici je préfère m’appuyer sur un exemple très parlant, très impactant car on connait tous ce genre de situation avec une personne âgée ou souffrant d’un handicap, plutôt que de faire un papier théorique qui n’aura aucun impact. Parce que cela peut donner des idées, parce que je suis un vulgarisateur et parce que mon objectif c’est qu’un lecteur ait envie de faire la même chose. Ce n’est pas mon rôle de faire de la théorie là dessus, je n’en suis pas capable et cela n’aurait aucun intérêt. Par contre si quelqu’un se met a sortir son fer à souder un jour pour monter ce projet pour un parent ou une connaissance, j’aurais pas perdu mon temps.

    Cela n’empêche pas de profiter du billet pour proposer des alternatives suivant les personnes et les cas (Sélecteur rotatif, potard à glissière, imprimante plus grande, écran à fort contraste) et de conclure par « Pour toutes les Yaya du monde bien sûr mais également pour certaines personnes souffrant de maladies chroniques. Pour pallier à certains handicap et, pourquoi pas, pour certains métiers. » Mon boulot c’est de transmettre du savoir, de partager des histoires et de donner envie. Pas de publier une thèse fumeuse (parce que je suis incompétent en la matière) qui ne serait pas lue. Je ne vois pas bien l’intérêt sur Minimachines de titrer : « L’impact de la technologie chez les personnes agées. »

    « Je trouve important que la distinction soit faite parce que je me rend compte qu’on a tendance à infantiliser les personnes âgées en les pensant par défaut inaptes à l’utilisation de la technologie. N’oublions pas que les personnes qui ont 80 ans en 2020 étaient encore en activité professionnelle quand l’informatique grand public a décollé dans les années 90. Ces personnes, si leur état physique le permet, sont tout à fait aptes à se servir d’un smartphone moderne, d’une tablette ou même d’un ordinateur. »

    C’est probablement important oui, dans un travail universitaire qui va éplucher le sujet avec des études et pas dans des commentaires ou on pointe des sources comme « les gens » ou « je trouve » ou « on a tendance ». Hors ce travail qui va faire le bilan des capacités des séniors a utiliser les nouveaux média, et qui doit d’ailleurs exister, est tout à fait inutile ici. C’est un peu comme si vous reprochiez à un romancier de ne pas expliquer la théorie du moteur à explosion parce qu’en page 3 un protagoniste de son récit monte dans une automobile. Ce n’est pas l’objectif de ce blog de disserter sur le sujet. Mon objectif est de mettre les choses en mouvement et de répondre à la question ironique habituelle « A quoi ce sert les Raspberry Pi » ou « qu’est-ce qu’on peut faire avec Python ? ».

    Et il ne faut pas non plus oublier que tout le monde dans les années 90 n’avait pas d’ordinateur, tout le monde ne travaillait pas dans le tertiaire non plus. Un petit tour sur le site de l’Insee permet de voir la part de l’agriculture, la construction et de l’industrie sur l’économie. Sans parler de la disparité des postes et l’accès aux machines très différent entre homme et femmes à cette époque. Les cadres hommes avaient souvent des machines modernes qu’ils n’utilisaient pas pendant que les secrétaires femmes travaillaient, certes dans le tertiaire, mais sur des machines a écrire électriques…

    Plus simplement, il suffit d’avoir fait un tour un jour à La Poste ou à la Gare pour voir la détresse des personnes pas si âgées devant le robot chargé aujourd’hui de leur vendre des timbres ou des billet pour comprendre le problème.

    « on a tendance à infantiliser les personnes âgées »

    Personne n’a dit cela, vous projetez. C’est justement le pourquoi de l’utilisation de l’exemple et de la précision de l’exemple. La Yaya est dure d’oreille, le recours au téléphone est impossible. Sans expliquer le problème de cette mamie, la solution trouvée parait ridicule et fort peu pertinente par rapport à un simple téléphone… C’est comme si vous expliquiez que l’utilisation de la pioche pour casser un énorme cailloux est dépassé et qu’en expliquant simplement à cet homme comment employer un marteau piqueur il pourrait parvenir à ses fins plus rapidement. Mais en oubliant en amont qu’il n’a pas accès à une source d’énergie pour alimenter le marteau-piqueur…

    En gros vous me reprochez de faire une exemple qui s’auto justifie puis vous balayez le problème rencontré avec de la généralisation. Si c’est finalement un billet théorique que vous voulez, cela ne m’intéresse pas.

    « La vraie fracture est souvent “seulement” culturelle : ces personnes sont laissées derrière parce que personne ne pense seulement à leur montrer ce qu’ils peuvent faire avec ces appareils et qu’ils ne sont la cible d’aucun marketing à ce sujet. Donc ils ne savent juste pas ce qui est faisable. »

    Oui, une visite en EPHAD montre que la majorité des gens âgés sont en pleine forme, ne tremblent pas au point de rendre le simple branchement d’un câble pour recharger son smartphone impossible, ne parlons pas de pianoter sur un clavier virtuel. N’ont pas de problème d’ouïe, n’ont pas la peau tellement sèche que le capacitif des écrans tactile ne fonctionne pas… Ce sont de « fausses fractures culturelles » juste des vrais fractures de handicap. Autant ne pas en parler ?

    « mais souvent, il suffit juste de leur montrer que ça existe puis ils se débrouillent très bien avec. Sûrement rarement comme il faudrait, mais malheureusement, l’illettrisme technologique n’a que peu de rapport avec l’âge. »

    Oui ? Et donc ? En indiquant que l’exemple est « contre productif » parce que selon vous il ne devrait pas s’adresser que aux personnes âgées vous demandez a ce que le boucher retire son rôti de dinde de la vitrine parce qu’il existe aussi du rôti de veau et du rôti de bœuf ? L’exemple appuie la problématique, ne pas le lister pour ne pas oublier d’autres situations (ou rôtis) me parait fort peu pertinent. Toute personne suffisamment intéressée par le projet saura dépasser l’exemple. Il ne s’agit pas d’un manifeste et on peut très bien construire un engin similaire même si on ne surnomme pas affectueusement sa grand même « Yaya ».

    L’exemple donné ne remet pas en cause l’apprentissage ou la transmission de savoir. Mais pourquoi gommer cette belle histoire avec cette invention qui parvient a tourner autour des problématiques rencontrées par une personne tout en ouvrant la porte à tout autre chemin possible pour une autre ?

    « Si vous connaissez une personne (âgée ou non) en situation de handicap visuel ou moteur, n’hésitez pas à jeter un œil du côté de VoiceOver ou AssistiveTouch sur iOS, c’est vraiment hyper bien fait : tout iOS peut être manipulé à la voix et avec des simples gestes sur toute la surface de l’écran. »

    Si la solution pour pallier à un handicap c’est d’acheter un iPad ou un iPhone, on ne peut pas dire que cela soit vraiment une solution.

    Répondre
  • 26 avril 2021 - 22 h 51 min

    @Pierre Lecourt:

    Re-bonjour Pierre,

    Merci pour ta réponse. Après relecture, mon commentaire était probablement hors sujet, je le reconnais bien volontiers. En revanche et malgré ma maladresse, il ne s’agissait pas du tout d’une critique de ton article mais plutôt d’une réflexion personnelle plus générale (et hors sujet :s ), désolé que tu l’aies pris pour toi, ce n’était pas du tout mon intention. Mais je comprend que tu aies pu le penser. Je n’attendais rien d’autre de l’article qui était tout ce que j’aime lire ici.

    Je suis d’accord avec tes réponses, sauf ta réponse concernant l’état des personnes âgées en EHPAD qui sont plus une exception que la règle (9% des plus de 75 ans sont en EHPAD, et dans ces 9%, une partie certes minoritaire mais non négligeable est tout à fait apte à utiliser un smartphone / une tablette). De plus, je ne crois pas avoir sous-entendu que l’exemple ici donné était contre-productif.

    Mon message principal était plutôt un simple et bienveillant : « avant de penser que c’est sans espoir pour réconcilier vos (grands) parents avec la technologie parce que vous n’avez pas les compétences de faire un Yayagram, rappelez vous qu’il suffit souvent de leur expliquer comment ça fonctionne avec le smartphone qu’ils ont déjà ».

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  • Xo7
    26 avril 2021 - 23 h 03 min

    Ce qui est beau ici c’est la solution trouvée par cet homme au handicap de sa grand mère qui se trouve être âgée. L’âge n’est pas le handicap mais c’est souvent très lié. L’approche de l’univers informatisé pose un autre problème celui de la formation et de l’ergonomie qui n’est pas forcément lié à l’âge.

    Ne serait ce que ce matin mon fils a eu un cours avec zoom, ou rien ne fonctionnait comme souvent… personne ne pense à faire des tests de connexions avant le cours, et pendant le cours aucune assistance n’est produite: le cours c’est le cours et l’informatique c’est l’informatique… De ce fait rien de productif cameras et micro en panne au gré des pc connectés. Je comprend le prof mais pas l’établissement scolaire qui devrait faire des tests de connections en début de journée, ou diffuser des modalités de contrôle de connexion avant les cours, surtout que le parc des élèves est très varié et de plus multiplateforme. Mais non tous les jours on rejoue la même partition avec la même problématique. En gros personne ne veut entendre les problèmes ou les spécificités des autres… Si cela fonctionne pour moi cela devrait fonctionner avec les autres.

    C’est un constat très empirique qui pousse une société dans le mur. Sans formation et sans explications circonstancielles on ne va nulle part.

    Je déplore les objets complexes dépourvu de notices ainsi que les notices mal rédigées ( et ce n’est pas toujours une histoire de traduction).

    Avec les outils informatiques,il ne faut pas se mentir à différents niveaux (certes) on fait tous semblant de comprendre quelque-chose (impossible de maîtriser la totalité des logiciels présents sur nos postes). Il clique, il clique être puis il y est !… Ou pas !. On s’en aperçoit rapidement lorsqu’il s’agit d’expliquer à d’autres le process utilisé. ( Mais pourquoi tu fais comme ça ?)

    Les jeunes ont un apprentissage empirique basé sur l’expérimentation ( on verra bien..) alors que les plus sages ont un apprentissage rationnel qui doit faire écho à leurs expériences vécues ( c’est comme…). Ce n’est pas le même point de vue !!! D’où parfois la notion de refus des anciens lorsque les explications formulées semblent confuses ou ne font pas références aux expériences passées. Les anciens sont de notre temps seulement ils souffrent d’handicaps pas toujours visibles, de matériels inadaptés ( tablettes aux bordures trop fines…) et de notices inexistantes (tests empiriques) ou d’explications confuses. Un jour on sera tous comme eux… certains plus rapidement que d’autres. il faut y penser des aujourd’hui pour tout les objets du quotidien (pourquoi mettre les prises électriques au ras du sol ?) et longue vie aux bricoleurs attentionnés.

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  • 27 avril 2021 - 0 h 29 min

    @Jeremy: Pas de soucis, j’essaye de défendre mon point de vue et sur ce genre de sujet, je suis assez vite investit par ma pseudo « mission ». Après dans l’absolu je connais plein de seniors qui poursuivent activement leur usage de l’informatique et d’autres qui profitent de la retraite pour s’y mettre. Comme le cas du père de ce lecteur, Artisan Taxi, qui n’avait jamais touché un PC avant la retraite et qui est aujourd’hui un fondu d’informatique (Pas de jeu ou de web, mais de Linux et de programmation). Comme quoi il n’y a pas d’âge pourvu qu’on ait la curiosité. Et attiser cette curiosité avec ce genre de billet, j’avoue que cela m’intéresse beaucoup !

    @Xo7: Même expérience chez moi aujourd’hui. Un cours en visio avec une session ouverte aux quatre vent et une prof qui essaye de se faire entendre dans un brouhaha d’invités « surprise » qui en profitent pour hurler ou dessiner des trucs à l’écran. Sur l’heure de cours 30′ de cours seulement, quand mon fils arrivait a comprendre quelque chose…
    Rien n’a été prévu en amont pour sécuriser l’accès au cours.

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  • 27 avril 2021 - 8 h 04 min

    @Xo7 pour les prises électriques je ne peux qu’approuver. Il y a déjà fort longtemps, lorsque j’avais fait aménager des bureaux, j’avais fait mettre toutes les prises à 1m du sol. L’électricien m’avait regardé bizarrement 😁 PS : j’avais des vrais murs, pas des cloisons amovibles ni de faux plancher

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  • 27 avril 2021 - 17 h 26 min

    C’est énorme !

    Je réfléchis à un projet équivalent avec écran intégré pour lancer des videoconf via Jitsi depuis un Rasp.

    Un moyen pour une personne en difficulté d’accès à la technologie d’avoir ses proches en visio de manière très simple.

    L’idée des photos des gens pour les sélectionner c’est top ! Avec de vrais boutons physiques.

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  • 28 avril 2021 - 7 h 56 min

    @Xo7: « Je comprend le prof mais pas l’établissement scolaire qui devrait faire des tests de connections en début de journée, ou diffuser des modalités de contrôle de connexion avant les cours, surtout que le parc des élèves est très varié et de plus multiplateforme. »

    Certes, mais je ne suis pas sûr que l’établissement soit mieux loti que les profs. Ces postes de dépense ne sont probablement pas budgétisés… et je ne suis pas sûr que l’établissement ait le droit de le faire. Quant aux profs, ils font partie de ces salariés qui doivent se payer leur outil de travail et les moyens de le faire fonctionner. Comme disait un prof de mon entourage : « mon ordinateur est mort ; il va falloir en acheter un pour assurer les cours ! »

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