Comme beaucoup d’autres produits du genre, la AYA Neo n’est pas fabriquée en continu dans une usine précise. La marque loue les services d’un assembleur qui va configurer une unité de production pour mettre en place les différents éléments qui constituent la console mobile. Un premier lot de 500 machines est donc sorti d’une usine il y a quelques temps et le constructeur assure que le prochain prendra en compte les retours de ses premiers utilisateurs. La marque ne cache pas les problèmes rencontrés par son premier lot.
Pour rappel, la AYA Neo est une console portable avec un coeur de portable PC. Elle propose un écran tactile de 7 pouces de diagonale, des contrôleurs de jeu et embarque un processeur AMD Ryzen 5 4500U avec un circuit graphique Radeon Vega 6. Le premier lot de quelques centaines de machines a permis de remonter pas mal de choses, plus ou moins gênantes, qui seront prises en compte dans le futur. Comme souvent, les participants à la campagne de financement participatif se retrouvent être des beta testeurs.
Parmi les points les plus problématiques, la marque note les suivants.
Certaines consoles laissent apparaitre des traces de colle dans les angles de l’écran, des traces qui ne sont pas forcément immédiatement visibles mais qui se font remarquer au fil du temps. Les finitions du châssis qui laissent parfois à désirer et les impressions des boutons s’avèrent médiocres, elles ont tendance à s’effacer rapidement. Autre souci, le rétroéclairage pose problème sur les côtés de l’écran 7 pouces, rendant la AYA Neo moins lisible sur les bords. Certains écrans ont également des soucis de calibration des couleurs. D’autres utilisateurs signalent des haut-parleurs trop étouffés et difficilement audibles. Certaines consoles chauffent beaucoup, probablement à cause d’une mauvaise installation du système de ventilation…
Un ensemble de défauts qui ressemblent surtout à une absence de contrôle qualité en sortie d’usine. Une inspection en bout de chaine permet en général de réorienter les machines problématiques pour un ajustement en direct. Cela coûte moins cher de pratiquer ce genre de contrôle plutôt que de reprendre les consoles… sauf qu’il s’agit de financement participatif et que la marque n’est tenue à aucune reprise des consoles fautives, pas plus que de proposer un retour sous x jours. Ce n’est pas du commerce classique, c’est un investissement.
La marque va donc améliorer sa production. Le design de la console va tenir compte des retours, le moule du châssis va être repensé tout comme les boutons et la calibration de l’écran. Les impressions directes sur les boutons, ce qui est toujours une mauvaise idée, vont être remplacées par des boutons intégrant directement leurs symboles. Une partie des éléments de contrôle comme la croix directionnelle vont également être retravaillés avec un design et des matériaux plus robustes. Aya promet de meilleures sensations et des inscriptions qui ne pourront pas être effacées.
La console va profiter de ces changements pour ajouter des fonctionnalités supplémentaires comme des gâchettes analogiques, un nouveau moteur de vibration et largement faire évoluer le système audio avec une nouveau haut parleur associé à une chambre de résonnance pour un meilleur rendus des graves. Autre mise à jour importante, mais pour d’autres raisons que techniques, le remplacement de la solution Wifi Intel AX200 par une solution signée Mediatek. Un choix qui n’est pas lié à l’excellente qualité du module Intel mais pas son indisponibilité chronique. La solution ayant été reprise par une majorité de fabricants de PC portables, elle devient difficile à trouver sur le marché. Dernier point, la partie en aluminium et la solution de dissipation embarquée devraient également être optimisées.
Les personnes ayant acheté une AYA Neo qui pose problème ne sont pas pour autant abandonnées par la marque qui va mener plusieurs actions suivant les soucis rencontrés.
Aya propose ainsi l’envoi de nouveaux châssis et écrans aux personnes ayant un soucis sur ces éléments. A condition, bien sûr, de disposer du bagage technique suffisant pour assumer de démonter et remonter la console dans le nouveau châssis. Si les soucis rencontrés sont très importants et que l’utilisateur ne se sent pas de réaliser l’opération, il pourra renvoyer la console à l’usine pour qu’elle opère à sa place. En cas de soucis de rétroéclairage, cet envoi sera impératif. Les soucis de calibration pourront être réglés plus facilement grâce à une solution qu’il suffira de demander au constructeur. En cas de problème de ventilation, un nouveau dispositif pourra également être proposé à l’expédition.
Les soucis de volume sonore ne pourront par contre pas être réglés, du moins pas par AYA, Il existe une foule de petits haut-parleurs sur le marché qui devraient pouvoir faire l’affaire et je ne serais pas surpris que la communauté trouve une solution de remplacement, l’identifie et la liste rapidement. Les soucis de boutons dont les impressions s’effacent petit à petit ne seront également pas pris en compte.
Je trouve la démarche intéressante, d’abord parce qu’elle rappelle qu’un financement participatif n’est pas un achat classique. On n’est couvert par aucune garantie lors d’un investissement de ce type. Et les propositions d’AYA montrent le sérieux de la société qui s’inquiète de son image, d’autres auraient laissé le projet tel quel sans se soucier des premiers investisseurs. Le financement participatif est clairement un pari et les personnes qui choisissent cette formule doivent prendre en compte ce risque.
A force de dévoyer le concept de ce type de financement en campagne de promotion déguisées pour des produits n’ayant rien à faire sur ce type de plateforme, on a tendance à oublier le fait qu’aucun recours n’est possible après avoir cliqué sur le paiement. Aucune garantie ni aucune sorte de recours ne peut être envisagé sur la plupart de ces plateformes, même en cas de non livraison du produit.
Les nouveaux exemplaires de la AYA Neo profiteront clairement de cette première vague et les acheteurs futurs devraient donc avoir un engin plus robuste et mieux fini. Prévue pour une expédition dès le mois d’aout, la console est vendue en direct par la marque sur son site à 925$ en version 16/512 Go. Je n’ai toujours pas d’indice concernant la distribution de la machine par d’autres revendeurs.
A noter que AYA continue de parler d’un dock optionnel, toujours en développement, qui devrait proposer un connecteur USB Type-C sur lequel on pourra positionner la console.
Le dock proposera une connectique très complète avec une sortie HDMI 2.0, un port Ethernet Gigabit, deux ports USB Type-C et deux USB type-A. Un lecteur de cartes SDXC et MicroSDXC sont également disponibles sur le côté.
Le dock permettra évidemment de recharger la console mais pourra également la transformer en PC d’appoint en la reliant à un écran, clavier et souris. On retrouvera alors une solution double écran convaincante et performante.
Ce dock ressemble fort à un adaptateur USB Type-C classique qui a été repris et détourné dans un châssis imprimé en 3D. Un des ports du dock ayant ensuite été adapté pour communiquer avec la console directement quand elle est posée dessus. Cela donne une bonne idée du produit final. Si cela pouvait seulement inspirer certains vendeurs de tablettes…
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De mon côté, je n’ai pas pas été touché par les problèmes cités ici…j’ai juste un peu d’IPS glow sur l’écran mais beaucoup moins que sur la FE que j’avais (revendue depuis), on reste globalement assez loin de la maturité d’une Nintendo switch en termes de fabrication.
J’ai hâte de recevoir ma One X Player pour comparer les deux appareils.
Au niveau de la relation client, AYA a l’air de faire un super travail. Respect !
[…] par des grandes marques comme HP avec son 13″ Aero 13. Avec des concurrents solides comme la Aya NEO ou le Steam Deck sur le marché du format “jeu PC mobile”. Avec des solutions […]