La Firefly Station M2, une minimachine sous SoC RK3566

Avec la Firefly Station M2, la marque poursuit son développement autour du SoC Rockchip RK3566. Cette solution très compacte et abordable se situe entre la TV-Box, la carte de développement et le MiniPC plus traditionnel.

La Firefly Station M2 est une suite. En mars dernier, la marque présentait la Firefly Station P2 et son SoC RK3568. En avril, c’était au tour de la carte de développement ROC-RK3566-PC. En reprenant la même carte et en l’intégrant à son tour dans un boitier, le constructeur propose cette nouvelle solution.
Firefly Station M2

La Firefly Station M2 est une minimachine ultra compacte de 9.38 cm de long pour 6.5 cm de large et 1.58 cm d’épaisseur. A l’intérieur de ce petit boitier en aluminium, on retrouve l’ensemble des composants nécessaires à l’usage d’un PC sous Linux. 

Le modèle de base, vendu 79$ pour le lancement, est livré avec 2 Go de mémoire vive et 32 Go de stockage eMMC. Une version 4 Go de LPDDR4 et 32 Go de eMMC est également disponible à 105$ pour le moment. Enfin, un modèle 8 LPDDR4 et 64 Go de stockage eMMC est annoncé  à 149$. Le constructeur a simplement repris les cartes de la marque même si celles-ci sont également proposées en 32, 64 et 128 Go de eMMC. Des options pas forcément utiles pour tous les usages de cette minimachine.

En effet, la Firefly Station M2 propose un slot M.2 PCIe NVMe au format 2242. On pourra donc ajouter facilement un stockage supplémentaire à  sa convenance et profiter de débits… limités à la vitesse d’un BUS USB 3.0. Autrement dit, il ne servira à rien d’acheter le SSD le plus rapide du marché, il sera dans tous les cas écrasé par les performances de sa connexion à 400 Mb/s en lecture et 392 Mb/s en écriture. La présence d’un lecteur de cartes MicroSD est également une solution pour étendre facilement le stockage de l’appareil.

Firefly Station M2

Le boitier est percé par de nombreux ports distribués sur ses plus courts côtés : on retrouve une alimentation par USB Type-C proposant une fonction OTG. Un HDMI 2.0, un port Ethernet Gigabit, et une prise jack audio 3.5 mm d’un côté. Deux ports USB Type-A dont un en USB 3.0 et le lecteur de cartes mémoire MicroSD de l’autre côté. Non détaillé mais bien présent, à droite du port USB 2.0 et à gauche du bouton de démarrage, le petit espace en relief correspond au capteur infrarouge de la carte. La carte proposera un Wifi4 et du Bluetooth 5.0.

Firefly Station M2

Le SoC RK3566 embarqué est assez intéressant, il offre en tout cas de belles possibilités à la solution. Avec quatre coeurs ARM Cortex-A55 cadencés à 1.8 Ghz et un chipset graphique Mali-G52, il saura prendre en charge de multiples usages. On pourra exploiter la Firefly Station M2 comme un lecteur vidéo type TV-Box Android avec une puce aux capacités de gestion vidéo complètes : UltraHD avec prise en charge des Codecs H.264, H.265 et VP9 et sortie HDMI 2.0. 
Cela pourra également être un PC plus classique tournant sous une assez large variété de systèmes Linux : Ubuntu ou StationOS (dérivé d’Android) mais également compter sur une solution Buildroot pour adapter un linux à ses besoins. A noter que la solution autorisera le boot sur le eMMC mais également sur le SSD, la carte MicroSDXC et même en USB. Ce qui permettra de jongler avec les systèmes et les usages.

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Le SoC propose enfin un NPU signé par Rockchip compatible avec les librairies Caffe, TensorFlow, TFLite, ONNX et d’autres. De quoi construire des solutions d’AI basiques comme de la reconnaissance d’objets ou de visages par exemple. 

Reste un détail, celui de la solution comme une machine de développement. Et sur ce point, je suis assez dubitatif. La carte embarquée dispose en interne des connecteurs typiques de ces cartes : 26 broches habituelles, des connecteurs MIPI DSI et CSI et divers boutons. Rien n’indique que l’on puisse y accéder sur ce format « station »… Même si le matériau employé pour le logo de l’engin ne semble pas le même que celui du reste du châssis et qu’il est clairement vissé au reste du châssis. Il est possible que Firefly ait pensé à proposer une ouverture à ce niveau, ce petit cache étant en effet situé juste au dessus des broches. La marque liste en effet les connecteurs dans la fiche technique de l’engin : MIPI DSI, MIPI CSI, I2C, SPI, UART, ADC, PWM, GPIO, PCIe et I2S… Si tel est le cas, si la marque a « oublié » de le documenter, un autre usage de la Firefly Station M2 sera possible : celui d’une carte de développement classique bien isolée du monde extérieur.


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2 commentaires sur ce sujet.
  • 16 juillet 2021 - 7 h 48 min

    Pour le développement il vaudra mieux se tourner vers la Qwartz64 de Pine64.

    Répondre
  • 26 juillet 2021 - 12 h 44 min

    […] a faire son chemin dans ce marché particulier avec plusieurs machines déjà équipées comme le Firefly Station M2 ou la Quartz64 de […]

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