Sockfish : Tricher aux échecs avec un Pi dans la chaussure

Sockfish est un projet étrange et amusant, il s’agit de construire un appareil autour d’un Raspberry Pi Zéro pour… tricher aux échecs.

Tricher aux échecs a toujours été une grande passion de joueurs, pas pour la triche en elle même mais à cause du défi d’imagination nécessaire pour y parvenir. De nombreux systèmes, plus ou moins subtils, ont été essayés. Du plus ridicule au plus aventureux. Sockfich est un mélange des genres assez original qui emploie un Raspberry Pi Zéro.

 

Pourquoi Sockfish ? Parce qu’un des outils Open Source les plus puissants disponibles s’appelle Stockfish et que le fait que l’auteur de ce bricolage, James Stanley, 
ait décider d’intégrer le dispositif dans sa chaussure a naturellement transformé ce nom en Sockfish. Les « socks » étant elles aussi glissées dans des chaussures, le mot est apparu tout seul.

Le montage actuel est plus un « proof of concept » qu’un véritable prototype.

L’idée est donc d’intégrer le programme d’échec dans un Raspberry Pi Zéro et de communiquer avec lui, de manière discrète, avec les pieds. Un moteur permet d’avoir un retour haptique des impulsions envoyée via des capteurs de force à résistance.

La pression du pied permet donc d’envoyer un signal qui, lorsqu’il est pris en compte par le système, émet une vibration. Avec deux capteurs par chaussure on peut donner au programme le coup de son adversaire assez facilement au programme. Le retour de celui-ci est transmis par les moteurs qui vont vibrer selon un code pour donner la formule à jouer : quelle pièce sur quelle case.

Cela ne va pas sans un long apprentissage évidemment et malgré cela les parties décrites par James sont assez chaotiques. Une erreur de retour des coups joués menant le programme à mal interpréter l’état du plateau et proposant un coup illégal. Ce qui pousse ensuite le tricheur à se retrouver seul aux commandes. Après quelques partie le pot aux roses est révélé et la lumière sur les bizarreries de jeu de l’auteur sont mises en lumière.

Le dispositif est assez malin, l’alimentation est fournie par une batterie qui reste dans la poche du pantalon de James et qui va alimenter la carte. Un cheminement de câble relie également les chaussures l’une à l’autre. Les moteurs et capteurs sont intégrés au bout de chaque chaussure dans un support en TPU Flexible imprimé en 3D. Si l’idée parait un peu saugrenue, tricher aux échecs étant évidemment à la fois une mauvaise idée et une mauvaise pratique, je trouve le défi intéressant. L’idée d’un ordre en aller/retour avec ce duo de capteurs et de moteurs pourrait également servir à d’autres tâches.

James envisage de pousser l’expérience plus loin avec une batterie dans chaque chaussure et une communication radio de l’une à l’autre pour ne pas ressembler à un espion des années 80, couvert de fil et suant à grosses gouttes qu’on découvre son truc…

Source : Incoherency merci à Renaud pour l’info.

 


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3 commentaires sur ce sujet.
  • 7 septembre 2022 - 12 h 48 min

    « Parce qu’un des outils Open Source les plus puissant disponible s’appelle Stockfish ».
    Bonjour, Stockfish n’est pas un des programmes d’échecs open source les plus puissants, c’est Le moteur d’échec open source le plus puissant et de loin.

    Répondre
  • 8 septembre 2022 - 22 h 05 min

    Je ne suis pas joueur, ni aux échecs, ni à autre chose, je ne maitrise pas l’impression 3D ni la programmation des Pi, mais j’ai adoré lire l’article.

    Merci de ce retour de vacances en fanfare, étant donné la qualité des articles !

    Répondre
  • 15 septembre 2022 - 17 h 14 min
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