Le Recovery Kit V2 : un cyberdeck robuste et hors de prix pour Pi5

Le Cyberdeck Recovery Kit V2 reprend la même idée d’un Raspberry Pi intégré dans une valise robuste de type Pelican.

Je vous ai parlé de manière interposée du Recovery Kit premier du nom avec le OGRE, une variation de celui-ci, apparu en 2022. L’idée était de réunir dans une valise robuste un appareil totalement autonome et pouvant fonctionner sans se connecter au réseau. Le Recovery Kit V2 est une version mobile d’un Pi5 proposant tous les usages de ce type de carte de développement.

Le Recovery Kit V2 est une mise à jour technique avec pas mal de nouveautés. On retrouve évidemment le mêmes fondamentaux mais une base plus récente avec un Raspberry Pi 5 au lieu d’un 4, l’ajout d’un support NVMe pour un stockage plus rapide, un écran de 7 pouces identique et toujours enfermé dans une mallette Pelican 1300. Un petit clavier orthogonal construit sur mesures pour rentrer dans le dispositif et le tout est alimenté par une batterie interne de 25600 mAh. Parmi les différents service rendus par cet engin, on retrouve celui d’un serveur grâce à l’ajout d’un petit routeur Netgear 54 ports.

Un des gros éléments de travail du créateur de ce kit, Jay Doscher, a été de réaliser les fichiers 3D à imprimer pour monter les diverses partie entre elles. Malheureusement, ces éléments ne sont pas disponibles gratuitement. Il faut suivre et financer le créateur (5$ par mois) pour y avoir accès. Ces diverses pièces n’ont de sens que si vous voulez implémenter exactement le même service dans la même valise Pelican 1300. Sinon il sera tout aussi simple de réaliser vos propres fichiers avec Fusion360, Plasticity ou autre logiciel de création 3D. Ou de jouer de l’huile de coude avec du plexiglas, de l’aluminium ou autre et une bonne vieille scie. Notez que les diverses pièces sont imprimées en PETG additionné de fibres de carbone pour assurer une bonne rigidité mais il est possible de les imprimer en PLA solide ou en ABS. Tout dépend du besoin de rigidité que vous avez. A noter qu’au contraire de la V1 du kit, le nombre d’heures d’impression nécessaires pour imprimer les pièces a largement baissé, cela  été un des challenges de cette nouvelle version.

Les GPIOS du Raspberry Pi5 sont bien entendus accessibles mais déportés de la carte via des cavaliers. L’ensemble de la connectique est soit utilisé, soit déporté en façade de l’appareil.

Je suis toujours admiratif du travail accompli et je vois ce Recovery Kit V2 pour ce qu’il est, un exemple à suivre si vous cherchez un moyen de transporter une machine dans un emballage robuste. Evidemment, il sera toujours plus intéressant de balader un ordinateur portable mais si vous cherchez une solution vraiment capable de résister à la poussière, aux intempéries et au chocs, ce type de construction est bien plus efficace. Le problème est toujours le même cependant, l’ensemble des composants revient affreusement cher. La batterie choisie à elle seule revient plus cher qu’un MiniPC x86 de type Alder Lake N en 16Go/512 Go. A presque 200€ chez nous, c’est déjà un lourd investissement. Si on ajoute le prix d’une mallette Pelican 1300 à presque 130€ et un Raspberry Pi 5 et son NVMe… On est déjà plus loin d’un ordinateur portable neuf et largement au dessus d’un modèle reconditionné…

Ce montage est une recette si vous voulez fabriquer votre propre Recovery Kit avec du matériel déjà disponible chez vous. Si vous tombez nez à nez avec une valise sympathique et que  vous avez déjà du matériel qui traine dans un tiroir. Pas vraiment une bonne affaire si vous devez investir dans la totalité des éléments indispensables.

Voir le kit en détail chez Jay Doscher

 

 


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8 commentaires sur ce sujet.
  • 23 avril 2024 - 11 h 12 min

    Nan mais rien que pour ce magnifique clavier ortholinéaire, ça vaut la peine.

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  • 23 avril 2024 - 12 h 39 min

    @petitevieille: J’en ai souvent entendu parler (ici), mais je crois que c’est la première fois que j’en vois un. Comment fait-on pour les chiffres et autres signes +, -, !, ? etc…

    En tout cas, très sympa la touche « B.S. », très pratique pour répondre sans perte de temps sur les réseaux sociaux (bon, là c’est la version anglaise).

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  • 23 avril 2024 - 15 h 09 min

    Bon, on peut déjà trouver des valises type Pelican pour 40-50€…

    Par ailleurs, si j’en juge la présence du switch, c’est un projet à vocation professionnelle orienté réseaux ou je ne sais quoi… le cout du projet se justifie.

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  • 23 avril 2024 - 15 h 23 min

    Ça me fait penser au truc (avec un Z80) sorti au début de années 80, un valise d’une douzaine de kilos… Là, il manque juste le lecteur de disquette 5.25″. Le prix était lui aussi, disons, très robuste !

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  • 23 avril 2024 - 15 h 44 min

    @eeegr: Alors il y a quand même une grosse différence entre « Type Pelican » et Pelican hein. Je ne dis pas qu’elles ne valent pas leur prix ces valises. Elles sont hyper robustes de part les matériaux employés. Leur étanchéité a fait ses preuves et au global le prix demandé est tout à fait logique. Ce ne sont pas des valises avec une paroi de 2 mm de plastique cassant. Monter un projet de ce type dans une valise noname n’a aucun sens.

    Pour la partie réseau c’est parce que le projet peut servir a distribuer du contenu à un groupe « offgrid » par exemple. Ca peut être pour un labo itinérant, une salle de classe loin d’une liaison au réseau ou plein d’autres choses. Mais je ne pense pas qu’un pro investisse dans ce projet, il prendra plus volontiers un portable durci et un routeur Wifi à mon sens.

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  • 23 avril 2024 - 18 h 08 min

    @Pierre Lecourt:
    Un portable durci, c’est pas cadeau non plus! Par contre, on l’achète tout fait ce qui va plus vite…

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  • 23 avril 2024 - 18 h 36 min

    C’est un détail, mais outre les prix cités dans l’article, on ne se refuse rien dans le composant de luxe !
    Le connecteur pour le GPIO à presque 20$ et 45€ pour la partie femelle qui va avec…
    Ceci dit j’aime bien le look indus que ça donne 😁

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  • gUI
    24 avril 2024 - 7 h 54 min

    Quoi trop cher ? Rien que pour le look ça les vaut largement ^^

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