Rabbit R1 : une IA pas au point dans un appareil entrée de gamme

Apres une semaine de prise en main par de nombreux testeurs US, le Rabbit R1 a été totalement décortiqué. L’occasion de faire un bilan du produit.

Apres l’AI Pin de Humane qui reprenait la même idée de glisser un assistant IA dans votre quotidien, le Rabbit R1 est le second appareil du genre  a être commercialisé. Avec beaucoup de points communs mais également de nombreuses différences, cet appareil va tenter de se faire une place à l’ombre de vos poches.

Un bien étrorange lapin

Le Rabbit R1 est donc conforme aux annonces de la marque. Parallélépipède d’un orange carotte électrique sculpté dans une robe en plastique par le studio Teenage Enginering. Il est l’icône de lui même et en reprend d’ailleurs le format. L’objet est fait avant tout pour être vu, de près comme de loin, et comme le AI Pin, automatiquement authentifié pour ce qu’il est.

Vendu à 199$ « nu », le R1 n’est pas accompagné par un chargeur, une documentation ou une pochette de protection. La trouvaille d’une protection qui rappelle les enveloppes des « cassettes audio » est amusante, d’autant qu’elle sert de support de bureau pour l’appareil. Mais il faudra passer à la caisse ou recycler un chargeur pour alimenter votre petit lapin. Ce prix beaucoup plus bas qu’un Humane AI n’est pas pour autant le signe d’une machine plus abordable. C’est simplement le recours à des matériaux et composants bien plus économiques qui l’expliquent.

L’écran embarqué par exemple est une solution de type TFT et non pas IP ou AMOLED. La lisibilité en plein soleil est problématique et cela d’autant plus qu’il s’agit d’un écran tactile capacitif… même si il est quasi impossible de s’en servir comme tel. La coque de l’appareil est en plastique, la caméra embarqué n’est pas au niveau d’un smartphone classique moyen de gamme et le haut parleur est médiocre. La connectique est limitée à un simple port USB Type-C de charge et la batterie est d’une capacité de 1000 mAh. Celle-ci offre environ 4 heures d’usages mixtes. Une très récente mise à jour a permis de réguler quelque peu l’appétit de l’objet en mode veille mais cela reste encore un ogre difficile a satisfaire en usage réel. La charge USB ne répond à aucune norme e charge rapide connue avec pas moins de 45 minutes pour être regonflée à bloc. Le Rabbit est gourmand.

Source : The Verge

La manipulation de l’appareil se fait de diverses manières suivant le type d’interactions que vous choisirez. Le Rabbit R1 peut être piloté à la voix en appuyant sur son unique bouton latéral. C’est son interaction principale. D’autres sont possibles avec une molette assez critiquée pour sa faible réactivité. Elle n’a pas un grand impact à la manipulation et les maigres menus sont parcourus en de multiples tour de roue. C’est d’autant plus rageant que l’écran tactile permettrait de régler ce soucis en un instant, mais il est désactivé par défaut. Il ne sert en réalité qu’a proposer un petit clavier tactile quand on bascule l’l’objet de manière a orienter l’écran en mode paysage. 

L’interface tactile n’est pas active dans ce mode. Source : Sherwood

Le résultat de cette proposition est un outil qui fait tout assez mal même si l’interaction entre les questions et les réponses posées à l’oral sont plutôt réactives et que l’objet se différencie en cela de son « concurrent » direct qui est l’AI Pin. Les 199$ HT paraissent plus accessibles mais il ne faut pas oublier que l’objet nécessite une carte SIM pour étendre sa connexion sans fil en mode 4G. Sans cette option supplémentaire nécessaire, le Rabbit R1 restera inactif loin d’un signal Wi-Fi. 

Le Rabbit R1 vaut 199$ HT et cela ne semble pas cher en comparaison d’un AI Pin à 699$ HT. Mais cela reste un appareils aux compétences très limitées. Compétences autrement plus efficaces si vous vous décidez a rajouter ces 199$ HT dans l’achat d’un smartphone en plus de votre budget habituel pour celui-ci. Continuer a avoir un seul engin dans la poche mais lus compétent, faisant de meilleure photos, ayant une meilleure autonomie et pouvant a terme proposer de meilleurs services.

Un lapin pas bien malin

Je reste persuadé que pour le moment ces appareils, qu’il s’agisse de l’AI Pin ou du Rabbit R1, sont plus des expériences sociales que de vrais accessoires utiles. Outre la recherche d’une certaine reconnaissance en tant que « Nerd » patenté, il y a dans ces appareils une sorte d’auto accomplissement très étrange. 

La plupart des tests que j’ai pu lire sur la toile – et j’en ai lu énormément – reprennent toujours le même schéma dans leurs essais. Ils commencent par la recherche de la validation de l’efficacité de l’objet. Et c’est très drôle de voir des journalistes spécialisés en informatique, des gens avec une grande culture sur ce thème, s’émerveiller d’avoir dans les mains une intelligence semblable à celle d’un petit enfant pas très éveillé et sans aucune méthode. Il est difficile de comprendre en quoi un appareil muni d’une caméra et a qui on demande de dire ce qu’il voit à l’image à de si merveilleux à le faire. La plupart des enfants de 5 ans font de même. Décrire une photo simple est généralement à la portée de beaucoup de monde. Et cela se traduit par toute absence d’interrogation sur quelque chose que le testeur ne maitrise pas. Par manque de confiance dans l’appareil. 

La recherche entreprise avec l’appareil consiste plutôt a vouloir coincer son « Intelligence » et jamais à lui faire confiance. Aucun signe de certitudes sur ce que dit l’appareil n’est jamais vraiment manifesté. Bien sûr il y a l’aspect « Livre des records » habituel qui consiste a faire ce que l’on fait avec toutes ces IA qui vont puiser à notre place des infos en ligne. On leur demande la hauteur d’une montagne ou d’un monument, la date de naissance d’une personnalité ou d’autres éléments de ce type. Et cela fonctionne, la machine sait piocher des infos et les restituer sans problème. Même si j’ai bien peur que cela n’ait aucun impact réel pour l’utilisateur.

« L’animal dans cette image est un chat. » Source : Sherwood.news

Enfin, il y aura bien un impact « machine à café », c’est à dire une confiance modérée dans la source. Suffisante pour pouvoir affirmer que le Mont-Blanc mesure 4792 mètres comme nous l’a répété l’appareil. Même si en réalité il s’agit de la hauteur de sa roche et que sa couche de neige le pousse à 4809 mètres. De quel chiffre parle t-on à la machine à café ? Peu importe, ce n’est pas important. Mais dans un usage plus précis, pour remplir un document, pour être sûr de soi ? Quand il s’agira d’être sérieux on s’orientera vers un chiffre qu’on ira piocher nous même dans une source faisant autorité, grâce à son smartphone…

Ce double standard de confiance est souvent le propre des gadgets mais c’est surtout le signe classique d’un effet de mode. Une fois que l’appareil aura fini par présenter ce type de résultat, qu’il aura fait ses preuves bonnes ou mauvaises, il sera délaissé pour une source plus fiable. D’autant plus fiable que l’appareil n’est finalement pas très malin. Le grand jeu des testeurs est toujours de coincer le Rabbit R1 et c’est finalement assez facile. Parfois l’appareil ne sait pas lire, d’autres fois il ne sait pas reconnaitre un chat d’un chien. Il peut répondre à côté de la plaque et souvent, très souvent, le Rabbit est incapable de faire mieux que vous face à des questions pas forcément très complexes.

Demander à la camera embarquée d’identifier une plante verte semble hors de portée et c’est un problème plus grand que l’on peut imaginer. Que je ne sache pas faire la différence entre deux plantes particulières en tant qu’humain n’est pas un soucis, il me suffit d’un peu de recherche pour combler cette lacune. Qu’une IA confonde deux objets et me donne une réponse fausse sans m’avertir de sa possible erreur est un vrai problème. Cela induit que cette source n’est absolument pas fiable. Et donc que son usage tout entier n’est pas fiable. Ce manque de confiance rend totalement caduque son usage, hormis comme gadget. Ce qui relativise beaucoup l’exploitation de de l’appareil et l’investissement nécessaire. 199$ HT pour un appareil doué d’une IA et auquel il faudra ajouter une ligne 4G chaque mois ? Ce n’est pas donné. Mais pour un jouet ? Un gadget ? C’est hors de prix.

Sur d’autres usages l’engin semble bien plus malin, par exemple il sait prendre en photo un texte et le résumer en quelques lignes oralement. Soit un travail de lecteur adolescent accompli… Mais le problème est toujours le même, qui irait faire confiance à cette IA pour ce travail ? Et si il comprenait mal l’intention du texte, passant à côté de sous-entendus, de sens cachés ou d’un humour diffus qui transformerait totalement son sens ? Si votre correspondant dépasse la simple accumulation de phrases simples pour pousser un peu plus loin sa réflexion, le risque de passer à côté de son vrai message est important.

 

Un gros manque de services de base

Impossible de confier au Rabbit R1 l’enregistrement d’une alarme, d’un rendez-vous ou le déclenchement d’une simple alarme. L’appareil ne sait pas les gérer. Ce n’est donc pas un assistant à qui on pourrait dicter un email ou un message pour qu’il l’envoie dans la foulée. Ce n’est pas son rôle. 

L’objet se concentre sur son modèle « Sans application » qui consiste a piloter des sites web « comme le ferait un humain ». Et pour dire en quelques mots ce dont est capable Rabbit R1, il est pour le moment vraiment très bête. Trois services sont accessible ainsi qu’un accès à Midjourney, la plateforme générative d’images. Le résultat proposé par l’appareil avec ces services est pitoyable.

Sur Spotify par exemple il faut plaider sa cause pour obtenir le morceau recherché. L’IA du Rabbit ne pilote pas une application et n’utilise pas une IA pour parvenir à vous proposer vos chansons préférées. Non elle se connecte à leur site à votre place, pianote ce qu’elle a compris que vous cherchiez dans le moteur de recherche et redirige le flux vers votre appareil. Cette méthode est évidemment séduisante car elle se veut universelle. Malheureusement elle ne fonctionne pas. De nombreux titres ne sont pas lus, des erreurs sont faites et les fois ou cela fonctionne cela n’apporte absolument rien de mieux qu’un choix simple et moins aléatoire effectué sur un smartphone ou une enceinte connectée. Aucune valeur ajoutée si ce n’est l’échange d’un contrôle précis sur smartphone pour un contrôle vocal aléatoire.

Doordash, un service de livraison en ligne de nourriture, est également accessible. On peut demander un menu et se faire livrer en demandant à l’appareil d’organiser cette livraison. Il ne faut par contre pas espérer avoir un service de qualité. On est loin d’un Concierge de palace qui connait vos goûts et se qui se plierait en quatre pour les satisfaire. Parmi les retours d’expérience glanés sur le net on note par exemple la livraison à l’adresse par défaut d’un utilisateur. Le déjeuner commandé a donc atterri devant la porte de son domicile au lieu d’arriver sur son lieu de travail, le Rabbit R1 ne lui a pas laissé le choix au moment de la commande. D’autres ont eu la mauvaise surprise de commander des menus différents de leurs habitudes, l’appareil ayant mal compris ce qu’ils voulaient. D’autres enfin finissent par sortir leur smartphone devant une commande jugée trop complexe par l’appareil.

Uber, dernier service actuellement proposé ne s’en sort pas mieux. Le Rabbit R1 promet qu’il ne tracke pas votre position même si plusieurs testeurs ont néanmoins noté que l’appareil était capable de « deviner » la météo de leur emplacement sans avoir précisé leur lieu géographique en amont. Cette « absence » de localisation est évidemment un problème pour ce type de service tiers. Ce qui amène à de multiples mauvaises réservations d’un chauffeur Uber.

Tout cela est à la fois faible et peu fiable. La société Rabbit base tout son modèle économique sur cette gestion « intelligente » des services avec en ligne de mire des centaines de sites de services exploitables par l’appareil. A vrai dire, Rabbit annonce que son IA serait déjà apte a en piloter des centaines mais que ses équipes n’auraient pas encore eu le temps de créer une interface adaptée. Ce serait pour cette raison que seuls trois services indépendants seraient disponibles aujourd’hui.

Il va sans dire que, à la décharge de Rabbit, pour tous les modèles d’IA, il est nécessaire d’entrainer des algorithmes afin qu’ils s’améliorent. Les mauvaises expériences des utilisateurs sur les services actuels sont donc amenés a se raréfier au fur et a mesure que les petits lapins se multiplieront. L’expérience devait donc être plus fiable dans la durée. Ce qui ramène les premiers acheteurs à un rôle de bêta testeur classique. Et pose également la question de la viabilité de l’objet. Si les acheteurs sont échaudés par ces premiers retours, l’aventure pourrait se terminer plus rapidement que prévu. Enfin, dernier écueil, Rabbit promettait la mise à disposition d’une application permettant de dresser soit même son petit lapin pour apprendre a utiliser tout type de site web. Un mode d’apprentissage qui n’est finalement pas disponible pour le moment.

La sécurité et le fonctionnement étrange de Rabbit posent question

Autre énorme questionnement lié à l’offre Rabbit, celle des données utilisateur. Pour pouvoir piloter les applications en ligne, le petit mammifère doit conserver vos identifiant. Et cela de manière a pouvoir utiliser votre compte. Sur Uber ou Doordash  il connait votre adresse, votre identité mais aussi vos identifiant. Si, a terme le service est capable de prendre en charge des centaines de sites, ce sera un vrai portefeuille de comptes disponibles derrière un unique serveur. De quoi aiguiser l’appétit de nombreux escrocs en ligne. Surtout si ceux-ci comprennent des services de banque en ligne par exemple.

Si cela pose problème, d’autres questionnement soulevés ces derniers jours par différents utilisateurs soulèvent encore plus de questions. Un internaute a par exemple publié ce qu’il annonce être le code source de Rabbit R1 en ligne sur une page Github qui a été depuis supprimée. Il accuse le site de ne pas exploiter d’Intelligence Artificielle ni de « Large Action model » capable d’apprendre a manipuler des sites web comme un humain mais de simples « tours de passe-passe » techniques pour automatiser des tâches à la manière d’un script. En gros, des copiés-collés de données d’un champ identifié vers un autre. Pas un problème en soi puisque cela marche mais loin du compte en terme d’Intelligence puisque le moindre changement sur le site ciblé transformerait l’opération apprise par cœur en échec. Rendant inopérant d’un moment à un autre l’exploitation de vos usages habituels et requérant une équipe toujours aux aguets pour « corriger » le tir.

Cette source n’est évidemment pas à croire sur parole mais elle publie des éléments qui semblent cohérents et indique au passage que l’ensemble des sessions des utilisateurs seraient également stockées sur les serveurs de Rabbit. Ce qui pose d’autres questionnement sur la sécurité et les usages de ce type de données.

Rabbit n’emploie pas d’applications mais Rabbit en est une

Enfin tout dernièrement, des internautes sont parvenus a monter Rabbit sur un smartphone classique. L’opération n’est pas forcément très simple et demande des compétences particulières mais elle prouve par A + B que l’objet Rabbit n’est rien d’autre qu’un support du système Android exploitant une application Android… Pour rappel, le PDG  de Rabbit expliquait qu’il ne voulait pas faire de son produit une application pour des raisons purement… économiques. Jesse Lyu sait pertinemment que le fait de payer un objet forcera les utilisateurs a s’engager dans son usage. Ne serait-ce que pour valider sa dépense et ne pas se sentir floué par son achat. Mais cette démarche est tout sauf intéressante pour le public. Un smartphone avec une application Rabbit – qui existe donc – serait plus efficace et plus pertinent qu’un Rabbit R1. Elle couterait bien moins cher et serait plus juste avec une interface plus pratique, moins gadget, une meilleure autonomie, un écran plus lisible et un capteur photo autrement plus efficace. 

Pour contrer ce développement sauvage, Rabbit a immédiatement employé des contre mesures qui vérifient depuis quel type de materiel sont exécutés les ordres de Rabbit OS. Ce qui semble logique puisque l’usage de leur serveur leur coute de l’argent et que seule la vente des appareils est capable de le financer.

Evidemment la rentabilité de Rabbit serait mise en concurrence des dizaines d’autres IA qui vont débarquer sur smartphone d’ici peu. Le jour où Apple et Google vont proposer leurs propres services de ce type, directement intégrés dans leurs système, le Rabbit R1 sera instantanément obsolète. Utilisés d’un coup par des dizaines de millions de personnes, ces IA seront entrainées très rapidement et proposeront une expérience sans commune mesure avec le forcément beaucoup plus confidentiel petit appareil orange. Les IA déjà en place que sont Siri et Google Assistant sont souvent plus pertinentes que ce que propose l’appareil. La fenêtre de tir de Rabbit OS est courte, la société le sait , et c’est probablement pour cela qu’elle a vite livré un appareil fort incomplet. L’usage d’Android explique également d’autres éléments techniques comme la possibilité au final de connaitre l’emplacement de l’utilisateur.

Que conclure au sujet de ce Rabbit R1 ?

comme pour l’AI Pi de Humane, on voit ici apparaitre de fausses bonnes réponses à un problème que personne ne se pose. 100% des acheteurs de ces appareils n’en ont pas besoin. Autant un assistant personnel comme une enceinte connectée peut avoir du sens car elle est attachée à un lieu fixe et sert donc a le piloter activement par plusieurs utilisateurs. Autant un appareil de ce type fait doublon avec le smartphone que la totalité des gens susceptibles de l’acheter ont déjà dans leur poche.

Outre le fait que la société  ne résout toujours pas son équation de fonctionnement financier en n’ayant aucun moyen annoncé pour payer ses serveurs et son développement que la vente d’appareils, la réponse applicative des smartphones devrait être largement plus efficace pour répondre à vos besoins à moyen et long terme. 

Le Rabbit R1 est un presse papier en puissance

Ô surprise, l’AI Pin n’est pas une expérience formidable


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21 commentaires sur ce sujet.
  • bob
    2 mai 2024 - 1 h 28 min

    Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi faire couler autant d’encre sur un non sujet ?

    Répondre
  • 2 mai 2024 - 2 h 16 min

    J’ai vu une présentation de l’ai pin sur CNN, ils s’extasiaient, mais le bousin mettait bien 10 secondes a répondre à la moindre question. Donc en plus, ça rame….

    Répondre
  • 2 mai 2024 - 9 h 31 min

    Cela me fait penser aux appareils photos d’entrée de gamme, aux dictaphones, baladeurs radio, …. des appareils devenus de niches car les smartphones les ont remplacés pour 99% des usages.

    Et puis globalement ce qu’on nous présente comme IA (de reconnaissance, générative, …) ne sont que des algorithmes poussés disposant d’une base d’apprentissage. On est bien loin de l’IA auto-apprenante.

    Répondre
  • 2 mai 2024 - 10 h 12 min

    @bob: Pourquoi un « non sujet » ? Tu veux dire qu’il ne t’intéresse pas alors il ne faut pas en parler ?

    Répondre
  • 2 mai 2024 - 10 h 31 min

    Dave2D sur youtube a proposé comme raison d’être de ces appareils : cela ne devrait être que des applications, mais l’état du marché et les habitudes des clients font qu’il est difficile de rentabiliser une app. En ajoutant du hardware, l’entreprise s’assure de récupérer du cash.

    Répondre
  • 2 mai 2024 - 10 h 57 min
  • 2 mai 2024 - 12 h 58 min

    @wanou: A la différence que les dictaphones, lecteurs mp3 ou encore radios, même si ils ne font qu’une seule chose, ils le font bien (pour du matos de qualité, cela va de soit), contrairement a ce Lapin…
    @bob: C’est aussi le retour de bâton, quand on fait plus pour la com, et je parle d’ énormément de com, que pour le produit lui même (et son réel intérêt), faut pas se louper ;)

    Répondre
  • 2 mai 2024 - 14 h 49 min

    Le problème, ça reste avant tout l’utilité du truc.

    J’ai beau creuser, je ne vois absolument aucune utilité possible que je pourrais avoir avec cet appareil.

    Tout autant, des appareils comme le Dolphin, je m’imagine bien l’utiliser pour faire des hacks cools, voire emmerder mon entourage, même si je sais que je n’aurais jamais le temps de m’y mettre et qu’il finira dans un placard. Mais ça donne des idées.

    Ici, rien, nada, nothing.
    Je ne vois aucun usage, ni direct, ni détourné, ni même un hack.
    Surtout pour le prix.

    Le fait que l’objet soit une réalité physique me dépasse déjà.

    Je m’excuse, je dois être trop rationnel.

    Répondre
  • 2 mai 2024 - 17 h 03 min

    @StarDreamer: ça peut faire un joli presse papier a côté d’un nabaztag
    :)

    Répondre
  • 2 mai 2024 - 17 h 47 min

    c’est en effet un android open source avec juste une application derrière, dans un hardware pas cher à produire.

    Répondre
  • 2 mai 2024 - 18 h 18 min

    @Madwill:

    Oui ces produits sont donc encore moins justifiables que mes exemples.

    Répondre
  • 2 mai 2024 - 23 h 03 min

    Ça me rassure, quand ce produit avait été présenté, je me suis demandé:
    « Qu’est ce que ça fait que Google Lens ou Siri ou n’importe quelle app d’assistance sur un tel ne fait pas déjà? »

    Maintenant j’ai la réponse : couter 200$ et avoir besoin d’être rechargée tout le temps.

    Pour 200 balles t’as un smartphone correct qui fait infiniment plus de trucs que ce machin, et qui en plus le mieux.

    Est ce qu’on est pas sur une arnaque aux investisseurs de ce projet? Un moyen de lever des fonds par millions pour un truc claqué au sol, qui a coûté pas cher à concevoir et faire?

    Répondre
  • 3 mai 2024 - 0 h 15 min

    @wanou: Sur conseil de Samuel, ici, j’ai regardé les dernières vidéos de Yann Le Cun, l’inventeur (français) du Deep Learning. J’avais beaucoup apprécié, il y a quelques années, ces réflexions sur la singularité et le contrôle des IA.
    Il travaille désormais pour META. Voici une interview très bien menée par Lea Salamé, que j’ai calée à 4’42 » et les deux minutes qui suivent (…) se concluent par il ne faut pas avoir peur. J’ai quand même failli salir mon linge :( Que lui est-il arrivé?

    Répondre
  • 3 mai 2024 - 0 h 17 min
  • 3 mai 2024 - 16 h 43 min

    @FreeThinker:

    Il est assez rassurant dans son propos et il dit bien que ça ne va pas aller aussi loin que certains veulent nous le faire croire.

    Répondre
  • 3 mai 2024 - 20 h 18 min

    @wanou: 2 minutes! 2 minutes d’attention, c’est encore trop demander? Dont acte…

    Répondre
  • 3 mai 2024 - 20 h 50 min

    @wanou:
    Une question connexe, si vous le permettez. Comment avez-vous fait pour avoir une «image de profil»?

    J’aimerais en ajouter une (mais pas une «spirale» bien sur…).

    Répondre
  • 4 mai 2024 - 16 h 43 min

    C’est la promesse faite par le Rabbit (RIP) qui était intéressante : éliminer la friction dans l’usage des applications qui font des trucs pour moi.
    Maintenant qu’on a toutes et tous un smartphone avec 200 applications, dont certaines concurrentes en terme de service, il devient pénible d’arriver à obtenir un résultat rapidement. Uber ou Lyft ? Spotify ou Youtube ou Apple Music ou Amazon. Burger King ou Mc Do ? Deliveroo ou Uber Eats ? Disney ou Netflix ?
    Que c’est compliqué de choisir, mon pauvre cerveau perd trop d’énergie à faire ces choix…

    Or, les humains de notre époque me semblent être les plus impatients et fainéants de toute notre Histoire (au sens ou ils passent plus de temps à se distraire qu’à travailler pour couvrir leurs besoins de base).

    Donc, avoir un truc MAGIQUE à qui je dis « tiens, je passe devant un XXX café, est-ce qu’ils ont des boissons au chocolat ?..OK, à quel prix ? Puis, commande moi un Crapulchino et qui se charge de la commande, du paiement et qui me répond simplement « Passez au comptoir 4 dans 2 mn et montrez ce QR code », voilà ce que veulent les Gens.

    Mon désir doit être assouvi immédiatement et sans effort de ma part. Le Rabbit promettait cela, non ?

    Apple et Google pourraient proposer cela en créant/optimisant l’API de leur Assistant Vocal, afin que les fournisseurs de services leur permettent d’intéragir avec leurs applis beaucoup plus efficacement.
    Je suis même étonné qu’ils ne l’aient pas DEJA faits, tant cela leur rapporterait du pognon en masse, rendant l’utilisateur et les marques encore plus captives.

    Mais évidemment, cela détruirait certainement toutes marques, sauf à ce qu’elles offrent une expérience utilisateur exceptionnelle dans la Vraie Vie, ce que ne peut pas offrir un smartphone du monde Virtuel.

    La friction. L’ennemi qui s’interpose entre mes désirs et leurs produits (ou entre mon pognon et leur avidité, c’est juste une question de point de vue).

    Et si Pierre lit la prose d’un de ces plus anciens lecteurs (depuis le EEEPC en fait), j’en profite pour le remercier, des jabra 4 en promo seront bientôt sur mes oreilles…

    Répondre
  • 4 mai 2024 - 21 h 12 min

    @brousse.ouillisse: Personne ne l’a fait car personne n’a envie de cela. Cette idée a plein de problèmes.

    C’est pas génial d’un point de vue sécurité. Si cela était implémenté cela autoriserait l’achat immédiat de produits en cas de vol de smartphone par exemple. Tu livrerais les « clés » de la ville au possesseur d’un objet.

    C’est pour les marques la meilleure façon de se retrouver à la merci des GAFAM. Si Google et Apple exigeaient une part grandissante de pourcentage sur les ventes générées par leur interface IA alors les vendeurs n’auraient rien d’autre à faire que de céder. Une fois que tu as habitué ton public a moins de friction, il est difficile de revenir en arrière. Si demain on te disait que pour faire un virement il fallait retourner au guichet de ta banque. Tu changerais de banque. C’est pour cela qu’il y a une limitation des frais aux paiements des terminaux CB par exemple. Si la banque augmente trop alors le commerçant va voir ailleurs. Mais si Apple et Google augmentent leurs frais, que faire si tu as signé chez eux ? Quelle est l’alternative une fois que ton IA a pris le pli de te réserver un Glanduchipo tous les matins entre 8H20 et 8H30 du lundi au vendredi ?

    Enfin, les marques ne veulent pas qu’on utilise autre chose que leurs apps car ce sont dans les apps qu’elles peuvent profiler tes habitudes, vendre ce profil et faire des partenariats. Elles savent également déterminer si tu seras sensible à un ajout d’un cracraburger en plus de ton Fritomou dans ton menu parce que 7 fois sur 10 tu en demandes. Bref c’est un moyen de te vendre des trucs au contraire d’une IA qui ne vendra rien.

    Dernier point, il n’y a pas grand chose d’intelligent dans les IA. Elles ne garantissent pas la répétabilité des opérations et tu as de grandes chances de voir débarquer chez toi un client qui a commandé un truc mais dont l’IA a validé un autre truc. Et de te retrouver a gérer une erreur que tu n’as pas commise.

    Répondre
  • 5 mai 2024 - 21 h 17 min

    @wanou:

    J’ai même regardé la vidéo entière et je persiste à penser qu’il est extrêmement rassurant sur l’avenir de l’IA.

    @FreeThinker:

    Il suffit de créer un compte sur gravatar et choisir un avatar (photo de profil) ensuite tous les sites utilisant gravatar (minimachines mais des dizaines d’autres également) font le lien entre l’email utilisé et l’avatar enregistré sur gravatar.

    Répondre
  • 6 mai 2024 - 11 h 31 min

    @Neurobioboy surtout qu’avec les npu qui commence à arriver dans des SoC arm, et des modèles avec un sérieux rapport taille/performances comme phi 3, le travail en local sur smartphone haute et moyenne gamme, c’est pour bientôt !

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