Si la mode de seconde main cartonne de plus en plus, la contrefaçon aussi !

C’est peut-être quelque chose que vous redoutez déjà si vous avez l’habitude d’acheter des pièces de seconde main, a fortiori du luxe, mais à mesure que les fringues d’occasion se popularisent, les contrefaçons aussi !

Des services d’authentification de seconde main en plein boom

Du coup, certaines plateformes se mettent à embaucher des fans devenus experts de sneakers, de souliers, de sacs à main ou encore de vêtements afin de les aider à authentifier ce qui doit l’être, comme le rapporte le média spécialisé Business of Fashion. Un métier pas si nouveau, jusque-là plutôt réservé aux maisons de vente aux enchères et boutiques vintage.

D’après les données du site de recherche d’emploi Monster, sur le premier semestre 2021, les offres d’emploi pour authentifier des sneakers ont augmenté de 40%, et pour le streetwear de 83%. Signe que l’univers du luxe est en train de changer et de s’élargir. Et que la seconde main prend de l’ampleur dans le monde de la mode. De 9 milliards en 2020, le marché des services d’authentification devrait atteindre les 15 milliards de dollars en 2021, d’après Business of Fashion. 

C’est un enjeu crucial pour le marché de la seconde main qui ne fait que grandir, surtout auprès d’une audience jeune et hyperconnectée qui s’intéresse de près à la qualité et l’authenticité des biens. C’est aussi pourquoi les personnes ayant eu une expérience dans la vente, en service client et après-vente en particulier, représentent une manne pour les plateformes d’occasion qui se livrent une bataille pour recruter les talents de l’authentification.

Des contrefaçons de plus en plus dures à reconnaître

Mais si la force de frappe des authentificateurs s’améliore, les contre-faiseurs aussi ! D’après l’Organisation de coopération et de développement économique, environ 585 milliards d’euros de produits contrefaits sont vendus dans le monde chaque année !

Comme il devient de plus en plus difficile de distinguer un produit contrefait d’un authentique, les marques de luxe rivalisent désormais d’ingéniosité pour prévenir les dégâts. Comme en insérant des micropuces dans leurs sacs à main, scannables uniquement par leurs soins, ce qui serait plus fiable que les traditionnels numéros de série gravés dans le cuir trop facilement falsifiables.

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Sachez que si vous avez l’impression d’avoir peut-être acheté un produit contrefait, aller en boutique pour le faire authentifier peut s’avérer à double tranchant. Car s’il s’agit effectivement d’un faux, la marque pourrait bien être tenue de le détruire (même si vous voudriez garder votre joli fake). La détention de contrefaçons, comme la vente, constitue en fait un délit, comme le rappelle le site officiel du ministère de l’Économie :

« Les vendeurs et détenteurs de marchandises de contrefaçon peuvent être sanctionnés à ce titre. Les sanctions pénales peuvent aller jusqu’à 300.000 euros d’amende et trois ans de prison. »

C’est donc au moment de considérer un achat de luxe de seconde main qu’il peut être judicieux de faire appel, soit au service d’authentification éventuellement proposé par la plateforme où vous avez repéré l’article, soit à des acteurs d’authentification indépendants, comme l’explique clairement la youtubeuse experte Mélyssa Métisse Modeuse :

Avant d’en arriver là, vous pouvez bien évidemment passer la personne vendeuse à la question : lui demander quand et où elle a acheté le produit (quitte à appeler derrière la boutique pour vérifier si la personne y a bien un fichier client), si elle a des preuves d’achat et les documents d’authenticité, ou encore d’autres photos du packaging (pour y repérer d’éventuelles incohérences). Car, de nos jours, il n’y a rien de plus crédible et tendance que du fake…

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